mercredi 30 septembre 2009

Merci à l'école du Groez Ven à Ploëmel pour votre soutien!

Bonjour à la Classe des CM1 et à toute l'ecole du Groez Ven !
Merci pour votre soutien.
La première étape à été mouvementée et aventureuse comme je m’étais imaginé une course de Mini 650.
Vous avez lu un résumé de ma première étape sur le site de la course.
Malgré ces incidents, je suis encore dans le coup. Le bateau est très rapide.
15 jours d’escale à Madère m'ont permis de réparer le bateau dans de bonnes conditions.
Ma Maman est venue me voir et nous avons visité cette magnifique île d’origine volcanique. Il y fait doux, les fleurs et les fruits y abondent.

A présent je me prépare pour la grosse 2eme étape. Avitaillement, eau pour 3 semaines et dernière vérification du matériel.
Cette 2 eme etape fait 3000 miles ; le gros morceau. Toutefois, les conditions météo sont plus agréables et la mer moins dure : départ dans des conditions de vent léger, ensuite nous toucherons les alizés au niveau des Canaries qui nous pousseront jusqu’aux îles du Cap Vert. Le vent se calme à l’approche de l’équateur, c’est le pot au noir où zones de calme succèdent aux orages violents.
Une fois passé ce point délicat, c’est un sprint de 600 miles jusqu’à Salvadore de Bahia azu Brésil.

Je suis très excité de repartir pour cette étape légendaire.
Merci à vous et grosses bises.
Rémi

dimanche 20 septembre 2009

Rémi 9ième mais dans quel état !!!

"La dérive bâbord est brutalement descendue" raconte-Rémi, " et la pression de la vague en a fait un levier qui a arraché le puits de dérive. L'eau s'est immédiatement engouffrée en bouillonnant.
C'était dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. J'ai replacé le puits comme j'ai pu en le bloquant avec un pare battage. J'ai longuement réfléchi à ce que je devais faire. Je me suis mis à la cape, le bateau s'est couché sur la tranche, et je suis allé dormir une heure. J'ai à mon réveil dû écoper comme un malade, et j'ai relancé ma machine, en écopant 10 minutes par heure."
Redescendant au plus près des côtes portugaises à la recherche d'un vent moins soutenu et dans l'anticipation de l'arrivée du Madère, Rémi devait ensuite subir une deuxième avarie très pénalisante, avec le bris de son tangon. "Il n'était alors plus question pour moi de vitesse mais de limiter les dégâts..."
Mais le maître voilier de chez All Purpose n'était pas au bout de ses misères. Un choc brutal forçait son safran bâbord à se relever avec une telle violence qu'il endommageait le tableau arrière ; "je commençais à ressentir de la vibration à la barre" conclut Rémi. "Il était temps que j'arrive."

jeudi 17 septembre 2009

Rémi semble avoir résolu ses problèmes

Ce 17 septembre à 7h40, petit message laconique de l'organisation :
"Rémi Aubrun sur son AT Project's Children a prévenu la Direction de Course qu'il avait un problème. Sa vitesse est de 1 noeud, il se trouve au large du Cap Saint-Vincent. La Direction de Course a détourné un bateau accompagnateur sur zone. Infos à suivre."

Puis à 9h05 : "En bon marin et dans le totale respect des consignes de sécurité, Rémi Aubrun vient d'actionner par deux fois sa balise verte, ce qui signifie que la situation est maîtrisée. La Direction de Course envoie tout de même un bateau accompagnateur sur zone pour voir ce qu'il se passe. "

Il a donc repris sa place de 8° à la même vitesse que le groupe de tête... Ouf !

mercredi 16 septembre 2009

Vidéo du départ


La version longue de la vidéo du départ est disponible auprès de Sylvie

mardi 15 septembre 2009

Diaporama des photos du départ

Après avoir cliqué, ne touchez à rien, le diaporama se mettra en marche !

"A bientôt Rémi" par Lionel de Surzur


Nous étions sur l'eau, ce dimanche 13 septembre 2009, sur le "zozo" de Brice (pas de Nice mais de la Trinité s/ Mer) - pour les non initiés zozo = zodiac, sorte de croisement génétique entre un pneumatique de plage et une annexe rigide de port, le tout mesurant 7.40m, souvent de couleur jaune.
Après la sortie par remorquage du 6.50 du port de La Rochelle, sous une nuée d'applaudissements des badauds et des supporters venus en renfort, nous halâmes notre Rémi vers les eaux ouvertes et claires du grand Atlantique.
Je passe les détails : bout au vent, envoi de la grand voile non sans difficulté, (c'est déjà chiant à 2 alors je ne vous dis pas tout seul), largage de l'amarre qui nous reliait encore à notre champion, tel le cordon ombilical de la mère à son petit, notre bébé est un beau morceau de 45 ans et 80kgs???? (c'est une image poétique, vous aviez vu???).
Bref, le voici sous voiles, sans doute à reprendre ses marques, dans son antre de bête marine, se disant "que suis-je donc venu faire dans cette maudite galère" (non là je rigole, je me projetais à sa place), lui c'était sûrement "vous allez voir ce que vous aller voir...."
Et hop, il part rejoindre la flotte des 6.50, tel un nouveau poisson dans un banc de sardines désordonnées.
Nous, sur notre zozo de 7.40m avec 250cv arabes au train, nous faisions (surtout Brice) du "public relation", passant d'un compétiteur à un autre (All Purpose only faut pas déconner non plus!!!)
Y'avait des jeunes, des moins jeunes, tous avaient l'air affûté, concentré... J'étais émerveillé, me projetant sans doute à leur place, avec beaucoup de compétences en moins (bon là c'est la modestie qui parle...non le réalisme tout simplement); y'avait même des filles, c'est dingue non?????
Bon, je vais vous faire l'épisode ou Brice se prend le chou avec la sécurité du comité des courses, because on était dans la zone de navigation et que fallait pas y être....nanananana...
Et bien c'est là que l'on voit que Brice est un gentleman, avec son flegme tout britannique et sur un ton "doucereux", il dit au marin hargneux qui nous lançait "dégagez de là" - je cite Sir Brice de la Trinité - :
"Toi d'abord tu m'causes pas comme ça, tu dis bonjour pour commencer, la mer est à tout le monde, toi aussi dégage pov' C..N (célèbres paroles reprises maintes et maintes fois par les plus grands de notre microcosme politique exemplaire....).
La dessus la Douane arrive en renfort, on se jette tous à l'eau, on se bat, les filles balancent des coups de rames...un péplum...
Non, ça c'est du pur délire de mon imagination, mais le Brice faut pas le chauffer, non mais!!!
BOUM, coup de canon (on ne l'a pas entendu à cause des purs sangs orientaux à l'arrière qui envoyaient la puissance), mais on a bien compris que les bateaux attaquaient leur premier bord.
On repère Rémi, tout le monde crie, encourage, vocifère....il est tout prêt de nous.....il enroule la Bouée ORANGE...Seb sur son cata au mât jaune (oui oui c'est possible) éructe de joie ...Rémi est le premier et oui le premier je répète, il gonfle son ballon de 50m2 au moins et vogue vers l'horizon sud sud-est au 240 comme prévu.
Brice, encore lui, nous dit "ouais c'est bizarre y'en a qui viennent pas par ici, ils continuent vers la côte"... Là, un doute nous habite mais surtout Brice, faut rendre à César ce qui appartient à Brice... Ni une ni deux, la poignée en coin et nous voilà projetés tous au fond du zozo à 25 nœuds pour voir ce qui se passe là bas.
Et là, déception, la bouée de dégagement était 1.6 miles plus loin de celle que notre winner avait enroulée, et elle était ROUGE.
** là faut faire un point. Orange, Rouge, mais sur l'eau avec plein de bateaux, le soleil....qu'est-ce qui ressemble plus à du rouge que du orange????? Le comité de course n'a pas été très avisé de choisir 2 couleurs aussi proche. Notre Rem n'avait donc pas viré la bonne bouée, par contre il avait emmené avec lui une dizaine au moins de concurrents, comme les poissons dans l'eau, lorsque l'un vire, les autres font pareil - c'est une belle leçon de vie ça, "ne pas forcement faire comme son voisin", avoir toujours l'œil critique, confronter les idées - sauf que là, Rémi était confronté à lui même et à 9 nœuds, il avait déjà parcouru pas mal le bougre!!!!!
Notre marin à moteur, fou des Chevaliers du ciel, tel un Tanguy des mers, nous lança à tous "bon là, va falloir s'accrocher, parce que la c'est le mur du son que nous allons essayer d'atteindre pour rattraper notre idole ; les enfants entourez-vous avec un bout autour du mat du zozo" (??? on n'a pas tous compris) ; les grands en position du surfer dégenté et là, plein gaz !
Bon moi, j'ai failli avaler ma langue, Sylvie ses dents se sont déchaussées et Muriel a laissé 4 doigts sur la main courante du zozo, sectionnés net par le nylon (le zozo à Brice c'est pas pour les mauviettes).
Les mômes nickel, ils criaient, pleuraient... ils ont fini dans la cale à moteur!!!!
Une fois Rémi rattrapé et prévenu, il nous a fait une manœuvre exemplaire d'affalage de spi (je sais de quoi je parle, mon dernier affalage fut un superbe drapeau de 60m2 qui flotta et se déchira sous les applaudissements de mes copains équipiers!!!! et ça se dit frères du port!!!!)
Demi tour, les autres concurrents qui eux avait fait la bonne trajectoire, passaient à fond, devant Rem, sous ballon les uns derrière les autres. C'était frustrant, désolant, navrant... Et c'est là qu'on voit un vrai coureur, un battant, un winner, notre Rem fit 3 bords de prés remarquables, remontant tous les bateaux qui étaient derrière lui précédemment. Il ne lâche rien ce requin de Villers les Nancy (petite bourgade bourgeoise du bord de mer du plateau Lorrain). Il nous vire enfin cette bouée rouge sous nos applaudissements et ceux des supporters venus à la nage pour voir leur idole de plus près....
Nous le suivons en zozo, loin très loin de la côte, un ris dans la grand-voile et sous spi médium barré du All Purpose géant.
Nous le saluons une dernière fois, l'émotion est à son comble, Anne et Pierre le saluent aussi depuis la passerelle du "Tacot des iles" (je ne suis plus certain du nom de ce gros transporteur de passagers, affrété spécialement pour l'occasion) qui fit même demi-tour et a suivi Rémi sur un mile au moins, sympa le capt'ain, à la joie de maman Aubrun j'en suis sûr !
"à bientôt Rémi...."
84 partants, 7 concurrents derrière Rémi lorsque nous l'avons lâché, autrement dit 76 devant lui >>>>>> et aujourd'hui, 7ième dans la classe proto qui compte 36 participants (si c'est pas une belle démonstration ça!!!!!!)
Je termine par un retour au port de La Rochelle à mach2, notre pilote de chasse marine, heureux de nous faire passer tous les autres bateaux qui rentraient au port, à 42noeuds...euh ça va vite je vous assure, même pas peur!!!!
Du grand pilotage, bravo Monsieur Brice, bravo!!!!!!

Le pitch fut long mais il y en aurait tellement à dire encore !
Un grand merci à cet équipage improbable, à notre coureur, à cette famille Aubrun....et aux amis qui les entourent

Lionel de Surzur

dimanche 6 septembre 2009

En route pour la mini transat !

Rémi court pour l'AT Children Project

Rémi court en l’honneur de Caroline Corre, 12 ans, qui se bat contre l’AT, l'Ataxie Télangiectasie, une maladie orpheline rare.
Rémi Aubrun offre son bateau et ses voiles à l’association AT Children’s project qui lève des fonds pour aider la recherche médicale sur cette maladie aux Etats Unis. L’association Squantum a déjà acheté l’espace publicitaire sur la grand voile.

Des espaces publicitaires au nom de votre société sont encore disponibles sur la voile et peuvent être rajoutés à Madère. Tout l’argent est intégralement versé à l’association.

Aidez la recherche médicale contre l’AT,
Faites un don directement sur le site
www.atcp.org

Qu'est ce que l'Ataxie Télangiectasie ?

L'AT (Ataxie Télangiectasie), est une maladie génétique progressive à l'issue fatale.
La fréquence de la maladie est estimée à un cas pour 40 000 naissances.

L'enfant est normal à la naissance mais les premiers signes apparaissent au cours de sa deuxième année, comme un manque de contrôle des muscles et de l'équilbre, dû à la dégénération progressive du cerebellum, partie du cerveau responsable de la motricité.

Lorsque la maladie évolue, l'enfant devra rester en chaise roulante – vers 9 ou 10 ans -, aura de plus en plus de mal à écrire, à parler et même à lire, car il n’arrive plus à contrôler le mouvement de ses yeux.

Un autre signe clinique de la maladie est l’apparition de télangiectasies. Ce sont des petits vaisseaux sanguins qui se développent dans le coin des yeux, des oreilles ou des joues. Cet aspect unique a donné le nom à la maladie.

70% des enfants atteints d'AT ont un faible système immunitaire. Ceci va produire des infections respiratoires à répétition. Pour beaucoup de patients, ces infections deviennentdangereuses car les enfants ne peuvent les combattre. La combinaison d'un système immunodéficitaire et d'une ataxie qui progresse produit des pneumonies dont peu se remettent.

Les enfants atteints d'AT sont également plus susceptibles de développer des tumeurs cancéreuses. Malheureusement, le traitement thérapeutique par radiations de certains cancers ne leur est pas permis.

Malgré tout cela, ils gardent toutes leurs capacités intellectuelles.
Ils deviennent en quelque sorte prisonniers et témoins d'un corps qui ne répond plus.

Il n'y a pas de cure contre AT. Et il n'y a aucun moyen d'arrêter ou de freiner la progression de la maladie. Les seuls traitements disponibles à l'heure actuelle permettent de limiter certains symptômes. On "limite" les dégâts. La kinésithérapie est utilisée pour garder un maximum de flexibilité. On utilise aussi des injections de gammaglobulines pour fortifier le système immunitaire, et on tente certains régimes vitaminiques avec des résultats modérés.

Parce que l'AT est une maladie "orpheline" rare, il y a très peu de recherches, et donc de données disponibles, sur des médicaments qui pourraient aider ces enfants. Des travaux sont effectués en ce moment sur les thérapies génétiques et sur les "Stem Cells" (cellules souches).